« La politique, ça ne consiste pas à suivre le courant, mais à indiquer le cap. » Jacques Chirac.
Le rôle d’élu local est souvent ingrat et dévalorisé. Il n’en reste pas moins un des maillons importants du fonctionnement démocratique de notre pays et de la qualité de vie locale.
Perçu par beaucoup comme un statut et non un poste, il nécessite néanmoins de développer de multiples compétences et connaissances, qui ne sont pas nécessairement innées. Un élu local, par le biais du processus démocratique, peut se retrouver rapidement propulsé à la tête d’une structure de plusieurs dizaines, voire centaines, de personnes et devoir en assumer la responsabilité du bon fonctionnement. Une situation comparable à certains dirigeants de sociétés, sans pour autant en avoir l’expérience et le bagage technique. Mais la responsabilité assumée par un élu peut être relativement similaire à celle d’un chef d’entreprise.
La comparaison entre une collectivité et une entreprise s’arrête néanmoins là. Puisqu’une collectivité a de nombreuses spécificités de fonctionnement. Tout d’abord la gestion administrative est assurée par les agents territoriaux et non les élus. Cela engendre indéniablement des particularités d’organisation, notamment en matière de prise de décision et de mise en œuvre des actions de terrain. Une collectivité fonctionne avec deux jambes. Les élus d’un côté, chargés des décisions finales, et les techniciens de l’autre, chargés de l’exécution, mais aussi et surtout principaux détenteurs de la connaissance technique.
Même si les rôles et compétences semblent bien définis entre élus et techniciens, la situation est souvent plus complexe qu’il n’y paraît. Techniciens et élus aiment à croire, chacun de son côté, qu’ils sont les seuls vrais décisionnaires, ceci de manière assumée ou non. Le premier par le biais de sa connaissance technique lui permettant d’influer sur les décisions, et le second par sa légitimité en tant que représentant de la société. La réalité est souvent entre les deux. Encore faut-il que chacun ait conscience de l’importance de cet équilibre, de son rôle, et de cette spécificité en matière de fonctionnement. Le manque de clarté dans ces relations élus-techniciens est la principale cause d’immobilisme ou de dysfonctionnement de bon nombre de collectivités. Les problématiques de procédure ou de lourdeur des prises de décision, pointées du doigt comme des sources d’immobilisme, ne sont souvent que des résultantes de ce phénomène et des alibis. Car lorsque ce binôme est en osmose, l’impossible devient généralement possible.
Alors, quelle est réellement la place de l’élu et de son rôle ?
Compte tenu de la complexité des procédures administratives et de la technicité importante de la plupart des dossiers traités au sein des collectivités, il paraît évident qu’un élu n’est pas en mesure d’acquérir les compétences techniques lui assurant une totale maîtrise intellectuelle de ses prises de décisions, même s’il y va de sa crédibilité de tenter d’acquérir le minimum de compétences nécessaires. Il est cependant naturel qu’il s’appuie sur ses équipes techniques afin d’analyser les dossiers et de lui fournir des éléments factuels et objectifs. La relation élu-technicien est donc primordiale dans la mise en œuvre de l’action locale et sa réussite. Ils en partagent la responsabilité, qu’ils le veuillent ou non, qu’ils l’assument ou pas.
Mais cet état de fait est en réalité une chance de développer une intelligence collective, basée sur le respect du rôle de chacun et tournée vers un objectif commun : l’intérêt général.
Ceci nécessite pour chacun de mettre de côté son ego, et de s’adapter afin de développer une réelle relation de confiance, dont le socle reste la communication.
Alors, comment trouver cet équilibre relationnel entre deux fonctions que tout oppose ? Le statut d’élu est soumis aux élections, là où le technicien dispose de la sécurité de l’emploi. L’élu est une personne publique alors que le technicien agit dans l’ombre. L’élu a besoin de résultats rapides et visibles, là où le technicien n’a pas réellement d’impératifs. L’élu doit faire face au jeu politique, alors que le technicien se doit d’être neutre.
La reconnaissance est certainement le levier managérial le plus puissant dont disposent les élus locaux afin de remédier à ceci. Les collectivités regorgent de personnes compétentes et portées par une volonté d’œuvrer pour l’intérêt général, mais aussi souvent bridées et non reconnues. Comme nous l’avons vu plus haut, la responsabilité de la mise en place des actions est commune, ce qui implique que la reconnaissance et la valorisation du travail doivent également l’être. Le manque de valorisation de certains techniciens engendre un profond mal-être, influe sur le leadership des élus et l’efficacité au sein des services.
Un élu est souvent en mesure de faire la part des choses entre sa posture « politique » et posture « managériale », entre ses prises de position publiques et ce qu’il est au sein de la collectivité. Ceci n’est cependant pas le cas des techniciens qui ne voient en lui qu’une seule et même personne.
Les actes des élus sont épiés et leurs comportements copiés au sein des services. Ceci relève d’un phénomène de systémie et de mimétisme. Les élus n’ont donc pas simplement un rôle politique, mais aussi et surtout un rôle d’exemplarité vis-à-vis de leurs équipes. Valoriser les équipes publiquement et en interne est le principal levier de fidélisation et d’implication.
Pour réussir des politiques locales, il est important d’avoir une équipe motivée et fidèle, mais aussi de savoir quel est l’objectif commun. Il en va de la responsabilité de l’élu de jouer son rôle de leader. Tout d’abord donner le cadre global d’intervention des équipes en fixant des objectifs clairs et précis à atteindre (objectif SMART : cf.). Là encore, le rôle des élus n’est pas nécessairement de déterminer le comment (le plan d’action et la stratégie), mais plutôt le « quoi » (la finalité désirée). Il pourra ainsi fédérer ses équipes et l’ensemble des acteurs publics et privés locaux. C’est à ce prix qu’une collectivité peut se transformer en véritable structure de dynamisme local, portée vers l’avenir et l’intérêt général. On ne peut fédérer des équipes qu’à partir du moment où elles ont des objectifs communs et clairs.
Chaque contexte local et chaque collectivité révèlent des spécificités. La prise de conscience par les élus des enjeux internes liés à la collectivité, la recherche d’un équilibre de fonctionnement avec les techniciens, et la mise en place d’objectifs clairement définis sont cependant les principales clés du succès d’un fonctionnement cohérent et efficace au niveau local.
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